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Citoyenneté : Hommage exceptionnel : 80 ans des bombardements de Sotteville
Publié le
Le vendredi 19 avril 2024, dès 17h30, l’Espace Marcel Lods, ancien centre-ville entièrement détruit dans la nuit du 18 au 19 avril 1944, deviendra le théâtre d’une série d’hommages destinés à perpétuer le souvenir des 561 citoyens sottevillais tombés cette nuit tragique.
« Nous invitons chacun à se joindre à nous pour ce moment de recueillement et d’apprentissage historique. Venez rendre hommage à ceux qui ont payé le prix ultime de la liberté et découvrir l’histoire de Sotteville sous un jour nouveau. Ce sera une occasion unique de se réunir en mémoire d’un passé commun, grille de lecture du visage actuel de la ville, et de réaffirmer notre engagement envers la paix et la fraternité », appelle Alexis Ragache, maire de Sotteville-lès-Rouen.
Des fleurs pour cultiver le souvenir
Une action printanière devrait marquer les esprits. 561 surfinias multicolores rendront hommage aux 561 Sottevillais morts lors de ce drame. Ces fleurs seront en partie accrochées sur une pergola géante. Elles ne seront pas uniquement des éléments de décor puisque les plantes seront distribuées aux personnes présentes.
Avec les Sottevillaises et les Sottevillais
La distribution des surfinias sera assurée par les membres du Conseil municipal d’enfants et du Conseil de jeunes Sottevillais. Ces élus liront par ailleurs le témoignage d’Hélène Roger-Pioger, qui avait 17 ans au moment des faits. Un panel d’élèves des établissements les plus proches a également été convié en amont. Deux classes de CM2 (l’une de l’école Raspail et l’autre de l’école Michelet) visiteront au cours de l’après-midi l’exposition qui sera installée sur place. Plusieurs outils pédagogiques entoureront en effet l’événement pour faire revivre le passé.
Une exposition en plein air
Douze grands panneaux trôneront aux abords de la stèle située dans l'Espace Marcel Lods. L’exposition, réalisée en collaboration avec l’association Sotteville au fil du temps, s’intéressera à plusieurs époques : avant la guerre, les bombardements, la Reconstruction et la requalification actuelle. Dès la semaine suivante, cette exposition investira l’Hôtel de ville où elle pourra être visitée en accès libre aux heures d’ouverture de la mairie.
Une reconstitution audio
Le 19 avril, la Ville lancera par ailleurs la diffusion de podcasts réalisés par un journaliste du studio Voig. Le premier épisode est un récit immersif de 10 minutes retraçant la nuit du 18 au 19 avril 1944. Le second se présente sous la forme d’une discussion autour de la reconstruction, de l’impact sur le visage de Sotteville et de la requalification actuelle de l’espace Marcel Lods. Les podcasts seront disponibles sur toutes les principales plateformes de streaming.
Des balades commentées
L’association Sotteville au fil du temps reprend ses balades commentées mensuelles en collant à l’actualité. La première édition de cette nouvelle saison aura pour thème les bombardements et la reconstruction. Devant le caractère exceptionnel de l’événement qui pourrait bien attirer plus de monde que d’habitude, cette promenade pédagogique est même programmée deux fois. Les intéressés auront le choix entre le samedi 20 ou le dimanche 21 avril. Dans les deux cas, le rendez-vous est fixé à 15h au pied de l’immeuble Touraine, à l’angle des rues de Paris et Raspail.
Une histoire méconnue
Le 19 avril 1944 de 0h15 à 1h, Sotteville fut le théâtre des bombardements alliés venus libérer l’Europe de l’emprise allemande. Les frappes visaient la gare de triage alors réquisitionnée par la puissance ennemie. Peu précises, les trois vagues successives détruisirent plus des deux tiers de la ville et tuèrent 561 personnes. Parce que l’Histoire ne doit jamais s’oublier, un événement hautement symbolique célébrera le 80e anniversaire de ces bombardements.
« Le devoir de mémoire et le lien intergénérationnel sont des sujets éminemment importants. Il convient d’entretenir et de raviver régulièrement la flamme du souvenir par le biais des traditionnelles commémorations mais aussi via tout projet favorisant les échanges entre nos aînés et les plus jeunes », estime Edwige Pannier, adjointe en charge de la culture et de l’animation de la ville.